Histoire de l’Ordre

L’Ordre des Médecins du Burundi a été créé par décret Présidentiel n° 100/187 du 4 juin 1974. Il s’agit d’une institution de droit public et possède la personnalité civile, ainsi qu’un patrimoine propre.

Le décret qui le met en place précise bien dans son article 4 les ressources dont peut disposer l’Ordre des Médecins du Burundi pour fonctionner.

Il s’agit notamment de :

1° Un subside annuel inscrit au budget du Ministère de la Santé Publique

2° Le produit des cotisations des membres de l’Ordre

3° Des donations autorisées par le Ministre de la Santé Publique

Ce texte mettant légalement en place l’Ordre des Médecins définit également la qualité de ses membres, la composition et la compétence de son organe exécutif tout en décrivant la procédure disciplinaire ainsi que les voies de recours. Le décret indique également le champ d’intervention des organes de l’Ordre et la tutelle administrative générale de l’ordre des médecins assuré par le Ministre qui ne peut déléguer cette prérogative tout en précisant les actes pour lesquels cette tutelle ne s’exerce pas notamment les décisions du conseil en matière disciplinaire et l’inscription au tableau de l’Ordre.

L’Ordre des Médecins du Burundi a été donc mis en place depuis plus de 4 décennies, mais cette structure n’a pas constamment fonctionné de manière régulière.

Nous noterons que dans les années 1990, sur initiative du Ministère de la Santé Publique cette structure a été redynamisée après une longue durée sans fonctionnement de ses organes. Ainsi donc, en 1989, une assemblée générale des médecins a pu être organisée, et des élections organisées pour mettre en place le Conseil National de l’Ordre des Médecins composée comme le prévoit le règlement de 8 praticiens élus par leurs pairs et un magistrat (juge) du tribunal de 1ère instance désigné par le Ministre de la Justice.

Dès sa mise en place, le CNOMB a réalisé beaucoup d’activités en rapport avec sa mission notamment l’analyse des dossiers des médecins demandant l’inscription au tableau de l’ordre des médecins et la prise de décision appropriée, l’octroi des cartes de membres, ainsi que la collecte des cotisations y relative. Par ailleurs le CNOMB a eu à régler des dossiers disciplinaires de type variés et régler des litiges concernant les manquements à la déontologie médicale. Il faut noter aussi que lors des événements malheureux qui ont endeuillé le Burundi en octobre 1993, le CNOMB a été parmi les premières structures à lancer sur la voie des ondes un message d’apaisement, tout en incitant les membres de l’Ordre des Médecins de se référer constamment aux prescriptions de la déontologie médicale, quelle que soit le contexte.

Ce dynamisme du CNOMB n’a pas été constant pour des raisons diverses notamment la crise sociopolitique de 1993 et le conflit armé qui s’en est suivi avec une déstabilisation importante des membres de l’ordre des médecins (décès, réfugiés…), insuffisance de moyens de fonctionnement, etc. Il importe donc de redynamiser ce corps professionnel et remettre sur selle l’Ordre des Médecins du Burundi et son organe de référence le Conseil National de l’Ordre des Médecins.